Auteurs : Alister, Cassandra Amand, David Baquaise, Sylvain Boïdo, Aodez S. Bora, Manon Bousquet, Cyril Carau, Frédéric Czilinder, Maëlig Duval, Marianne Gellon, Romuald Herbreteau, Inbadreams, Narja O. Naryoël, Jérôme Rigall, Louise Roullier, Nicolas Saintier et Aurélie Wellenstein.
Editeurs : Les Netscripteurs éditions et les éditions Nostradamus
Prix : 15,5 euros
Couverture par Elie Darco |
Pitch :
Nombre de prophètes l'ont annoncée. Paco Rabanne était un peu en avance, mais les Mayas sont formels : l'apocalypse va advenir, et c'est pour bientôt ! Seulement, personne n'est vraiment d'accord sur ce qui nous attend. Cataclysmes, désastres écologiques, émeutes, holocauste nucléaire, invasion extraterrestre, épidémies, zombies... dans cette anthologie, rien ne vous sera épargné, pas même les réflexions du Créateur sur cet ultime chaos.
Dans ces visions apocalyptiques où l'humour côtoie le tragique, les auteurs explorent des univers d'une grande diversité : oniriques, réalistes, fantastiques, horrifiques, de science-fiction... et confrontent leur imagination aux pires éventualités !
Que faire en attendant la fin du monde annoncée pour le 21 décembre 2012 ? Suggestion d’“Un monde de nouvelles” : lire l’anthologie En attendant l’apocalypse, histoire de savoir à quoi vous préparer. Vous trouverez dedans 17 nouvelles de bonne qualité, et si j’en retiens certaines plutôt que d’autres, c’est surtout parce que certains thèmes développés m’ont plus touchée que d’autres. Mais l’anthologie en entier mérite l’attention.
Voilà les textes qui m’ont le plus parlé :
* “De la Veille au lendemain” de Maëlig Duval. On suit l’héroïne du 20 au 22 décembre 2012. Le style est enlevé, le ton drolatique et j’ai eu l’impression d’être dans la tête d’une fille ordinaire avec ses soucis et ses petites victoires du quotidien. À vrai dire, le texte m’a conquise dès la citation d’Alphonse Allais du début : « Ne nous prenons pas au sérieux, il n’y aura aucun survivant ».
* “La Fin du monde n’aura pas lieu” de Louise Roullier. À Thunder Fields, Dan est un jeune statiticien qui affronte la ferveur religieuse de ses concitoyens. Ceux-ci sont persuadés que l’Apocalypse approche sous la forme d’une comète. Ses arguments scientifiques s’opposent à l’obscurantisme de ses concitoyens. Un bon rythme et un personnage principal attachant m’ont fait passer un bon moment de lecture.
* “Le Gouffre” d’Aurélie Wellenstein. Une mercenaire doit retrouver des villageois disparus, à l’aide d’un acolyte lourdingue et d’Arthur, son fidèle bazooka. La tension du texte est entrecoupée de touches d’humour très réussies.
* “La Dame noire des Puys” d’Aodez S. Bora. Un texte qui ne lésine pas sur les effets spéciaux : éruptions volcaniques, explosion d’une étoile, dôme protecteur... Mais ce chaos finit par prendre sens pour les Clermontois, héros de l’histoire.
* “Invisible” de Manon Bousquet. Le narrateur antipathique se sent ignoré du reste du monde. J’ai eu un peu de mal à accrocher au début, mais au fur au mesure que l’angoise monte, le récit m'a séduite, jusqu’à une révélation de fin du monde plutôt originale.
* “Ciel de plomb” de Frédéric Czilinder. La Terre est ravagée par des pluies acides. Il reste peu d’espoir aux survivants qui s’accrochent pourtant à leur existence. Un texte à la fois désespéré et plein d’espoir, notamment quand il évoque les stratagèmes de survie et le renouvellement de la nature.
* “Planète bleue” de Sylvain Boïdo. Une de mes nouvelles préférées de l’anthologie, douce-amère et introspective. Les derniers hommes vont-ils réussir à faire vivre la planète où ils ont choisi de recréer la vie ? Cette question essentielle s’accompagne d’une réflexion sur l’existence même de chacun des protagonistes.
* “Hamburger Apocalypse” de Romuald Herbreteau. Dans un univers où règne la dictature de la malbouffe, les protagonistes vont devoir changer leurs habitudes radicalement. Un texte à l’humour absurde, bien enlevé.
* “L’Éternel et le Néant” de Nicolas Saintier. L’Apocalypse selon Saint Jean ne se déroule pas comme prévu : les humains n’ont pas attendu pour disparaître… Un texte fluide, grinçant, avec une philosophie religieuse toute particulière.
Bonne fin du monde !
M.
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