mercredi 23 janvier 2013

Relire Hopper - Alain Cueff

Aujourd'hui, je me lance dans un exercice périlleux : mêler chronique littéraire et illustration artistique. L'idée m'est venue en allant voir la magnifique exposition de Hopper au Grand Palais à Paris. Quand j'ai vu ce livre, je n'ai pas résisté :

Titre : Relire Hopper
Anthologiste : Alain Cueff
Auteurs : Paul Auster, Ann Beattie, Norman Mailer, Leonard Michaels, Walter Mosley, Grace Paley, James Salter.
Editeur : Réunion des musées nationaux - Grand Palais
Prix : 12 euros.

Couverture : Edward Hopper, Compartment C, Car 293
Cette anthologie réunit des textes de sept auteurs américains, pour la plupart extraits de romans ou d'anthologies, qui se rapprochent de l'univers de Hopper, touchant des thèmes chers à l'artiste comme les héros ordinaires et solitaires, les loisirs, le décors américains, la ville. Dommage que chaque texte ne soit pas illustré, mais je vais pallier à ce manque rien que pour vous^^

*"La plus belle chose du monde" de Norman Mailer, extrait de Advertisements for Myself.
Le voyage haletant d'un vagabond nous entraîne d'un bar routier à une salle de billard. Les décors et les situations paraissent banales, mais la tension est palpable et on tremble pour le héros.

Détail de Nighhawks, par Hopper.
Voilà notre héros assis au bar .
*"L'homme soucieux" de Grace Paley, extrait d'Enorme changement de dernière minute.
La vie d'un homme ordinaire bascule deux fois en quelques mois à cause de sa jolie voisine. Une histoire qui va à l'essentiel, dépouillée, au rythme effrenné.

Summer Evening, Hopper.
Deux voisins en pleine discussion ?
*"Le rien qui n'est pas là" de Leonard Michaels. 
Un essai sur le tableau New York Movie de Hopper. L'auteur nous fait part des fantasmes que suscitent pour lui l'ouvreuse du tableau.

New York Movie, Hopper.
Il est vrai que l'ouvreuse est plutôt jolie^^

*"J'ai créé mon néant" de Paul Auster, extrait de Moon Palace.
Un jeune new-yorkais raconte comment sa vie s'est transformée quand il s'est retrouvé dans la rue, livré à lui-même. Il se réfugie à central Park. Une réflexion poignante sur la solitude et la survie en ville.

Solitary Figure in a Theatre, Hopper
Notre héros se réfugie à un moment dans un théâtre faisant office de cinéma.
*"Crépuscule" de James Salter, extrait d'American Express.
Une femme abandonnée par ses proches fait tout pour se raccrocher à la vie. Un texte mélancolique et touchant.

South California Morning, Hopper.
Je sais que le texte s'intitule "Crépuscule", mais Hopper a surtout peint des matins ou des nuits. Voilà donc le tableau qui rejoint le plus l'ambiance de la nouvelle selon moi.
*"Cape Cod Evening" de Ann Beattie, extrait de Edward Hopper and the american imagination.
Ce récit nous plonge dans les réflexions d'une femme qui doit supporter son frère taciturne au chômage et le départ de son mari. Heureusement, ses voisins sont le peintre Hopper et sa femme Joséphine. Le ton est léger et agréable malgré la gravité de la situation de l'héroïne.

Cape Cod Evening, Hopper.
On y retrouve certains personnages du texte, dont l'héroïne.
*"L'Ombre écarlate" de Walter Mosley, extrait de L'Âme d'un héros.
Un homme retrouve son coq mort et un jeune homme suspect devant sa maison. Il le met face à ses responsabilités. Une histoire qui met en scène deux criminels devant lesquels on se surprend à s'attendrir.

Gloucester Mansion, Hopper.
L'action prend place dans un quartier pauvre.
Voilà, j'espère que vous apprécierez cette visite guidée dans l'univers de Hopper !
M.



1 commentaire:

  1. Moi aussi, je viens de commenter sur Relire Hopper sur mon blog! Si vous lisez l'anglais, c'est peut-être intéressant: http://www.art-thoughts.com/2013/02/11/on-my-bookshelf-relire-hopper/.

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